À Lamballe-Armor, l’autrice féministe Olympe de Gê crée des podcasts pour La Sorbonne

, À Lamballe-Armor, l’autrice féministe Olympe de Gê crée des podcasts pour La Sorbonne

Vous publiez vos créations sous le pseudo « Olympe de Gê », en référence à Olympe de Gouges ?

« C’est juste un clin d’œil à Olympe de Gouges, pionnière du féminisme, sous la Révolution française. Femme de lettres et femme politique, elle était contre l’esclavagisme et pour le divorce, plaidait pour l’égalité entre les sexes, le droit de vote et l’éligibilité des femmes… Elle a écrit une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, on lui doit la citation « Si une femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune ». Elle a été guillotinée en 1793. Pour mon pseudo, j’ai remplacé le « G » de Gouges par « Gê », qui désigne la Terre, en grec ancien. Un parallèle entre l’oppression de la nature et de la femme ».

Qu’est-ce qui vous a amenée à aborder la question du féminisme ?

« J’étais mariée depuis cinq ans, et à la suite de mon divorce en 2013-2014, j’étais assez colère. C’était l’explosion du modèle bourgeois, j’ai alors voulu développer un travail plus personnel sur la sexualité et le consentement. En 2015, à Berlin, j’ai réalisé un premier court-métrage porno féministe, après avoir moi-même joué comme actrice dans un film de ce genre. J’ai créé mon pseudo à cette époque ».

Installée à Lamballe-Armor depuis 2018, l’autrice et réalisatrice Olympe de Gê questionne la question du féminisme et du consentement.
Installée à Lamballe-Armor depuis 2018, l’autrice et réalisatrice Olympe de Gê questionne la question du féminisme et du consentement. (Le Télégramme/Corentin Le Doujet)

Comment êtes-vous arrivée à Lamballe-Armor ?

« Je suis née à Paris en 1983. Après des études en Histoire de l’art, j’ai travaillé dans la pub en freelance, notamment comme directrice de création associée pour Apple France. Je suis arrivée en 2017 en Bretagne, à Calorguen, près de Dinan, où j’ai lancé l’association Olympe de G Productions, fermée depuis. J’ai déménagé à Lamballe-Armor en 2018. J’ai mon studio à domicile, et je vais beaucoup à Paris également ».

Quelles sont vos principales publications ?

« Commencé en 2018, mon podcast pour adultes Voxxx cumule 25 millions d’écoutes, un succès. J’ai réalisé le long-métrage « Une dernière fois », en 2019, avec l’actrice Brigitte Lahaye. Édité chez Larousse en 2021, j’ai écrit avec Stéphanie Estournet le livre « Jouir est un sport de combat », préfacé par Ovidie et dont le titre est un clin d’œil au sociologue Pierre Bourdieu. Début août 2023, j’ai sorti le livre « Sex talk », en anglais chez Hardie Grant, qui déconstruit les stéréotypes. J’écris également pour le magazine trimestriel Usbek & Rica ».

Vous travaillez également pour l’université de La Sorbonne ?

« Avec le professeur neurologue Emmanuel Flamand-Roze, j’ai réalisé un podcast pour La Sorbonne, à destination des étudiants en médecine, dans le cadre d’une option sur le savoir-être, en lien avec les sciences humaines et sociales. Il s’agit de penser la médecine avec les outils du féminisme ».

L’autrice de « Jouir est un sport de combat » a publié un nouvel ouvrage, en anglais, « Sex talk », sorti début août 2023.
L’autrice de « Jouir est un sport de combat » a publié un nouvel ouvrage, en anglais, « Sex talk », sorti début août 2023. (Alexander Bee)

Quels sujets traitez-vous dans ces podcasts universitaires ?

« La première saison, « Le Serment d’Augusta », aborde le consentement, la vulnérabilité et les inégalités dans le milieu de la médecine et les relations de soins. C’est un documentaire de six épisodes d’une heure, destiné à lutter contre les discriminations dans l’univers médical. Par exemple, on traite de la grossophobie, qui est le biais le plus répandu et le plus accepté socialement. Une deuxième saison est en route pour 2023-2024, dont le premier épisode se passera en oncopédiatrie. Je vais aller à la rencontre de familles, d’infirmiers et de médecins, pour voir comment on soigne, on console, on choisit les mots pour parler de la maladie et du protocole de soins ».

D’autres projets en cours ?

« J’ai créé les podcasts « Chagrin d’amour », en cinq épisodes, pour comprendre pourquoi on souffre autant lors d’une rupture, et surtout pour donner des outils afin de s’en remettre. Et en tentant de répondre à cette question : comment garder une relation avec un homme en étant féministe ? »

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