Deux minutes et trente secondes. Le 5 août, il n’aura pas fallu davantage de temps pour voir partir les 550 places mises en vente pour le concert de Manu Chao. La performance acoustique s’annonce exceptionnelle. Quelques jours après Londres, le chanteur altermondialiste sera à Landerneau et sur la petite scène de Penmarc’h (29). « Son ancien manager nous a contactés… Il nous a dit qu’il nous avait choisis parce qu’on est les meilleurs », sourit Yohan Madec. Le programmateur bigouden est l’un des principaux artisans de ce succès, pour ne pas dire le principal. « C’est clairement la reconnaissance d’un travail de longue haleine qui débute par la création d’un poste de coordinateur culturel dans les années 2000 », rembobine l’autodidacte embauché comme emploi jeune à sa sortie de fac d’histoire, à la Sorbonne.
Un ciment social
Vingt-cinq ans plus tard, l’alchimie a bien pris, symbolisée par la tenue de la deuxième édition du festival God save the kouign, deux jours de concerts rock, organisés en juin. « À force, Cap Caval est devenue la salle (NDLR : de concert) de tous les habitants », salue Gilles Bernard, l’adjoint au maire de Penmarc’h.
Dans une commune vieillissante malmenée par les crises de la pêche à répétition, ces moments de rencontre entre habitants, toutes générations confondues, ont joué un rôle de ciment social, guidant les programmations des salles de concert, d’exposition et de cinéma, comme le travail des associations culturelles ou encore des cafés, vers les habitants du territoire. Avec la conviction, pour Yohan Madec, de la nécessité « de faire des choses singulières pour attirer du monde ». La recette du succès.
Éléments d’attractivité
Dans une commune où un habitant sur deux a plus de 60 ans, la culture a redonné de l’éclat au quotidien. Et si le manque de logements disponibles – pour cause de locations saisonnières – empêche le rebond démographique espéré, notamment dans les écoles, la population devrait faire un bond exceptionnel de près de 10 % au prochain recensement, selon l’élu local. Il voit, dans cette nouvelle attractivité de jeunes retraités, le bénéfice, notamment, d’une offre culture dynamique, alors qu’une librairie s’apprête à ouvrir ses portes et que le collectif bigouden Techno vagabonde vient, lui, de rencontrer le succès, lors d’un récent événement dans la commune d’un peu plus de 5 000 habitants.
Travail collectif
Un état d’esprit qui n’a pas échappé à l’ancien manager de Manu Chao, venu accompagner les Parisiens d’Howlin’Jaws lors du dernier God save the kouign. Alors, au lendemain d’un concert de Yann Tiersen, le chanteur franco-espagnol viendra, à son tour, le 28 septembre à Penmarc’h, contribuant à ce projet culturel destiné aux habitants du territoire et qui draine, chaque année un peu plus, un public régional. Le fruit d’un travail collectif qui a conduit le festival, organisateur du concert, à réserver la moitié des places à ses membres et à des partenaires, sans qui Penmarc’h ne serait pas Penmarc’h.
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