Bruno Clément
Théorie du séminaire – Saison 3
(les mercredi 11, 18 octobre, 8, 15, 22, 29 novembre, 6, 13 décembre de 18h à 20h)
Université Paris Sorbonne 14 rue Cujas, 75005, escalier I, 2e étage, bibliothèque du CELLF
Les séances sont hybrides:
d’une part en Sorbonne (voir ci-dessus); pour entrer dans l’enceinte de la Sorbonne il faut se munir d’une invitation à demander à bpe.clement@gmail.com
d’autre part en ligne https://zoom.us/my/bruno.clement
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Ce volet du séminaire prolonge celui tenu l’an dernier, cherchant notamment à définir les conditions d’un discours qui engloberait toute forme de « séminaire » ; mais il prendra plus résolument en compte la dimension narrative que les dernières séances de l’automne ont mise en évidence.
Je me servirai pour cela de textes de romancières ou d’écrivains que tente la philosophie (Germaine de Staël, Maurice Blanchot, Simone de Beauvoir), ou qui entretiennent avec elle une relation tendue voire agressive (comme Pascal Quignard dans La rhétorique spéculative). Le fait que ces autrices ou ces écrivains aient signé aussi bien des essais que des récits est évidemment d’importance et je m’efforcerai d’en rendre compte le plus rigoureusement possible, bien résolu à ne pas considérer ces deux pratiques comme des activités étanches.
Hannah Arendt occupera dans ce volet du séminaire une place de premier rang. Non seulement parce que sa vocation philosophique est née de sa participation au séminaire de Heidegger, mais parce que la relation amoureuse qui l’a liée à lui a constitué une sorte de séminaire. Sa correspondance avec Heidegger, mais aussi avec Jaspers, Anders, Scholem, Mary McCarthy montre que la pensée de cette philosophe bilingue – et le bilinguisme ne peut être abstrait d’une pensée du séminaire – se tisse du frottement, de la contradiction, du malentendu parfois. Je me servirai donc, comme l’an dernier, de la correspondance comme d’un outil ; mais je m’appuierai également sur le Journal de pensée – notamment sur les premières années : retour de Arendt en Europe, retrouvailles avec Heidegger, reprise du « séminaire » qui a nourri (et s’est nourri de) leur relation. La pensée d’Arendt porte la marque de ces échanges ; mais celle de Heidegger lui-même sous la plume de qui le mot « pardon » fait alors une apparition pour le moins imprévue.
Là encore le récit s’entremêle à la pensée, de façon confuse mais essentielle : l’idée même de séminaire en est secouée. Les deux modèles narratifs du labyrinthe et du logo-rallye que quelques nouvelles de Borgès nous avaient permis de mettre en évidence,devront être mis à l’épreuve de ce dossier auquel bien peu sont comparables.
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La séance du 11 octobre sera une introduction et abordera notamment des textes de Etienne Balibar, Pascal Quignard, Germaine de Staël
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