À l’occasion de la séance de mercredi des Heures d’Orgues, le film de Dreyer « La passion de Jeanne d’Arc » sera projeté en la cathédrale, pendant que Lu Stellakis, organiste au Sacré-Cœur, improvisera la musique sur les images. Un événement à ne pas manquer.
Mercredi, l’ensemble de cuivres Epsilon a fait le plein de la cathédrale Saint-Caprais à l’occasion des Heures d’Orgues. 20 minutes avant le début du concert, il ne restait plus de places assises, obligeant plusieurs dizaines de personnes à s’asseoir à même le sol ou à rester debout. Pendant plus d’une heure, le quintette de cuivres accompagné de l’orgue a enchaîné des pièces où puissance, virtuosité, solennité et lyrisme se sont conjugués avec bonheur, devant l’enthousiasme électrique d’un public plus que conquis. Un des grands moments de l’été.
Mercredi 21 août, place au cinéma et à l’improvisation
Mercredi sera le jour d’un concert un peu particulier avec Luc Stellakis, organiste titulaire de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris pour un concert particulier.
Pour la première fois aux Heures d’Orgue, un ciné-concert sera proposé. Comme au temps des films muets, les salles obscures disposaient d’un orgue (l’orgue de l’église st Joseph du Passage était l’orgue du cinéma Prat de Marseille) ou d’un piano. Ainsi, pendant la projection du film de la musique était alors improvisée pour illustrer le visionnage.
C’est à cet exercice que l’organiste improvisateur Luc Stellakis va s’essayer. Le film projeté sur le grand écran de la cathédrale sera « La Passion de Jeanne d’Arc ». Toutes les possibilités de l’orgue seront alors passées en revue…
La Passion de Jeanne d’Arc est un film de procès français réalisé par Carl Theodor Dreyer en 1927 et projeté pour la première fois à Copenhague le 21 avril 1928. Il s’agit d’un film muet mais qui avait été initialement conçu comme un film parlant, ce à quoi Dreyer dut renoncer pour des raisons liées à l’équipement technique du studio. D’où l’aspect déconcertant de ce film, qui adopte déjà les codes du parlant tout en restant un film muet.
La carrière de Luc Stellakis
Après des premiers prix de piano, d’accompagnement et d’orgue à la ville de Paris, il poursuit ses études d’orgue auprès d’Odile Bailleux (interprétation) et de Pierre Pincemaille (improvisation). Au Conservatoire national supérieur de musique et danse (CNSMD) de Paris, Luc Stellakis obtient le diplôme d’écriture mention très bien et au CNSMD de Lyon, le diplôme d’improvisation à l’orgue, mention très bien également. Celui-ci s’est déjà produit dans différents édifices religieux parisiens : Notre-Dame-des-Victoires, Notre-Dame du Val-de-Grâce, Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux, Saint-Roch, Saint-Eustache, ou encore Saint-Germain-des-Prés. Avec la troupe de théâtre « Démodocos » pour son spectacle « L’Iliade » au sein du grand amphithéâtre de la Sorbonne, l’organiste illustre ainsi à l’orgue la lecture par François Claudel, petit-fils de l’auteur, de « Le Chemin de la croix » de Paul Claudel à Notre-Dame-des-Victoires en mars 2012.
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