Comment les acteurs de l’enseignement supérieur se mobilisent à un an des JO de Paris

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À tout juste un an des JO de Paris, les établissements de l’enseignement supérieur affinent, accélèrent, voire finalisent leurs projets autour de l’événement. Tour d’horizon non exhaustif de leurs engagements.

« Dans un an, je participerai aux Jeux Olympiques de Paris. Alors, je mets tout de mon côté pour réussir mes premiers Jeux. Pour optimiser mes chances, je sais que je peux compter sur mon université« . À 18 ans, Prithika Pavade est 66e mondiale, championne de France de tennis de table et étudiante en sciences de la nature à la Sorbonne. Un équilibre pas si facile à préserver.

« Étant membre de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), les enseignants de la Sorbonne s’y déplacent de façon régulière et je peux y bénéficier de cours en petits groupes. Ils s’adaptent à mes disponibilités« , témoigne-t-elle.

Des établissements qui se plient en quatre pour leurs étudiants sportifs de haut niveau

« Autre exemple : lors du premier semestre, qui est dense en compétitions, je suis surtout les enseignements à distance pour ne pas me pénaliser, aussi bien scolairement que sportivement. J’espère valider en six ans ma licence, de façon à préparer petit à petit mon après-carrière », continue l’athlète dionysienne, pour qui arrêter les études n’était « pas du tout envisageable ».

Aussi singulier soit-il, le cas de Prithika Pavade – comme celui du tennisman Luca Van Assche, 19 ans, 79e mondial et toujours étudiant à l’université Paris Dauphine-PSL – illustre bien la façon dont les acteurs de l’enseignement supérieur accélèrent en vue des Jeux olympiques.

De son coté, l’ESSEC permet aux athlètes de haut niveau de ne pas devoir choisir entre études exigeantes et pratique sportive. « Outre nos partenariats avec l’Insep et avec plusieurs fédérations sportives, nous sommes en train de bâtir un bachelor spécifique pour les sportifs de haut niveau, avec Sciences po et CentraleSupélec. Il sera lancé après les JO », indique Thierry Lardinoit, professeur de marketing et référent sportif de haut niveau à l’Essec.

Les établissements valorisent leur implication dans le domaine du sport de haut niveau et ne se limitent pas à l’accompagnement de leurs élèves sportifs.

Des partenariats renforcés avec les entreprises, les fédérations et les établissements

Au-delà de cet accompagnement des étudiants sportifs, les établissements du supérieur collaborent de plus en plus avec des institutions proches des milieux sportifs – entreprises, fédérations…, C’est le cas de l’Essec, dont l’engagement historique dans le sport s’est renforcé à l’approche de Paris 2024.

« Allianz nous a contactés pour être accompagné dans sa volonté de faire briller son partenariat avec le Comité international olympique (CIO). C’était un beau challenge pour nos étudiants, qui ont notamment été amenés à faire des présentations devant le directeur marketing d’Allianz et du CIO… C’est du ‘gagnant-gagnant’ pour les différentes parties, avec des possibilités de débouchés à terme », explique Thierry Lardinoit.

La recherche essentielle pour améliorer les performances sportives

Cette accélération vers les JO 2024 se perçoit aussi dans la recherche autour de la performance des athlètes. Le projet THPCA2024, porté par l’Insep et différents établissements français, a ainsi l’objectif d’optimiser les chances françaises de médailles en cyclisme et en aviron.

« L’idée, c’est de faire une photographie des qualités physiques des athlètes et d‘individualiser au maximum leur entraînement pour optimiser leurs performances. Cela fait trois ans que nous planchons sur ce projet, qui consiste à donner des clés aux entraîneurs, notamment en aérodynamisme et en hydrodynamisme », explique Pierre Samozino, maître de conférences, spécialisé en biomécanique et en physiologie.

Un projet auquel se sont greffés plusieurs étudiants en post master sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), des post-doctorants, ainsi qu’un ingénieur recruté à cette occasion.

Même démarche avec Paraperf, aussi porté par l’Insep mais, cette fois, auprès des athlètes paralympiques. « Analyse des performances avec des capteurs spécifiques, entraînement personnalisé, optimisation des performances des athlètes en fauteuil et du duo athlète/fauteuil… Nos travaux de recherche profiteront à Paris 2024, mais peut-être encore davantage à Los Angeles 2028, pour des raisons de délais et de maturation de nos innovations », estime Arnaud Hays, ingénieur de recherche et expert en performance sportive au sein d’Aix-Marseille Université.

« Certaines serviront peut-être, dans quelques années, dans la société civile : gilets thermorégulants pour le BTP, utilisation de capteurs pour l’analyse des équipements dédiés aux personnes à mobilité réduite », ajoute-t-il.

Assurer les besoins en ressources humaines

Au-delà de ces projections, qui rappellent que les Jeux olympiques et paralympiques préparent, dans une certaine mesure, la société de demain, d’autres initiatives de l’enseignement supérieur relèvent du court terme. Voire de l’urgence. Ainsi, 45.000 volontaires participeront à l’organisation de Paris 2024, ce qui a occasionné un afflux important et massif de candidatures.

Avec des universités souvent en première ligne pour solliciter les étudiants. « Je suis étudiante en journalisme et je voulais contribuer, mais aussi participer, aux JO. Et comme je suis intéressée depuis longtemps par le secourisme, j’ai sauté sur l’occasion quand Sorbonne Nouvelle nous a fait part de cette campagne de recrutement », se réjouit Angélina.

Campagne de mailings, mise à disposition d’une salle pour la formation, l’université parisienne a contribué, à sa manière, à la préparation de Paris 2024, apportant sa pierre à un vaste édifice.

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