Guerre Israël-Hamas : plusieurs universités françaises rapatrient en urgence leurs étudiants du Liban

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Les fenêtres de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, où de nombreux Français étudient. JOSEPH BARRAK / AFP

INFO LE FIGARO – Dans un mail envoyé à ses étudiants en échange à Beyrouth, La Sorbonne Nouvelle juge «impératif» leur retour «dans les meilleurs délais». Sciences Po Lyon a pris la même décision.

Le conflit qui oppose Israël au groupe terroriste du Hamas a des répercussions bien concrètes en France. D’après les informations du Figaro, plusieurs universités françaises, dont Sorbonne Nouvelle et Sciences Po Lyon, ont demandé mardi 17 octobre à leurs étudiants en échange à Beyrouth de rentrer en France en urgence, compte tenu de la situation internationale. Dans un courriel que Le Figaro a pu consulter, la Sorbonne juge «impératif» ce retour «dans les meilleurs délais». Selon nos informations, l’IEP de Lyon estime également que la situation actuelle implique un départ rapide de ses étudiants. D’autres IEP seraient également concernés, mais leurs responsables n’ont pas répondu à nos sollicitations.

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Ces derniers jours, la tension monte dangereusement entre Israël et le Hezbollah, installé dans le sud du Liban et téléguidé par l’Iran. Les craintes d’une escalade régionale de la guerre avec le Hamas se sont renforcées récemment, Téhéran mettant en garde contre la perspective d’une offensive terrestre israélienne à Gaza.

Pas de directive du Quai d’Orsay

Ce rapatriement coïncide avec une alerte du ministère des Affaires étrangère, qui «déconseille aux Français de passage qui envisagent un séjour au Liban de s’y rendre, sauf raison impérative». Mardi, l’ambassade de France à Beyrouth a été caillassée par des manifestants pro-palestiniens. Mais La Sorbonne Nouvelle, comme les autres établissements français, n’agit pas selon une quelconque directive du Quai d’Orsay, indique au Figaro Zoubida Bennali, directrice des affaires internationales de l’université. «C’est une décision personnelle, pour un confort de mobilité : les échanges, c’est aussi pour passer de bons moments, et les circonstances ne sont pas réunies» à Beyrouth, explique-t-elle.

On ne se sent plus vraiment les bienvenus dans le pays.

Une étudiante française à Beyrouth

La responsable précise que cette décision a été prise après l’appel d’une jeune étudiante, rapportant un esclandre dans un bar de la capitale, en marge du match de rugby France-Afrique du Sud. «Une femme est arrivée en nous criant dessus en anglais, en nous reprochant de faire trop de bruit alors que le climat actuel ne s’y prêtait pas», raconte une autre étudiante présente dans le bar et concernée par le rapatriement. «Le message sous jacent était : ’Vous les Français, vous n’avez pas à faire la fête pendant qu’on vit de tels événements’».

Madame Bennali explique que c’est «ce climat anti-Français», et non les risques d’une extension du conflit, qui l’ont poussé à demander un rapatriement. «On ne se sentait pas en insécurité jusqu’à il y a deux ou trois jours, mais maintenant, on ne se sent plus vraiment les bienvenus dans le pays», confirme l’étudiante, précisant que la situation n’est pas non plus «pénible». La jeune femme regrette néanmoins ne pas recevoir «de directives officielles» et d’être dans l’incertitude.

Pas de consigne officielle du gouvernement

De fait, aucune des circulaires envoyées par les ministères des Affaires étrangères et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche aux universités ne demande encore explicitement le retour en France des étudiants. Sciences Po Lyon a également pris cette décision indépendamment, après de multiples concertations. Les étudiants doivent désormais échanger rapidement leurs billets d’avion en prévision d’un retour dans l’Hexagone. La Sorbonne Nouvelle demande, elle, «d’acheter un billet de retour, qui sera pris en charge». Les trois étudiants concernés quitteront le pays dimanche.

L’IESEG, une école de commerce, qui envoie également des étudiants en échange au Liban, se pose aussi la question d’un rapatriement, mais reste plus floue dans ses consignes. «Bon nombre d’étudiants internationaux ont décidé de rentrer chez eux» de leur plein gré, indique un document interne de l’école, consulté par Le Figaro. C’est le cas de quatre de leurs étudiants. «Cependant, le choix de rentrer ou de rester sur place est laissé à votre appréciation», conclut l’établissement.


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