« Intolérable et insupportable »: des chefs d’établissements dénoncent les menaces de mort contre un proviseur

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Plus d’une centaine de directeurs d’établissements parisiens se sont rassemblés ce lundi 4 mars, place de la Sorbonne, en soutien au proviseur du lycée Maurice-Ravel, menacé de mort la semaine dernière après avoir demandé à une élève de retirer son voile.

Quelque 150 chefs d’établissements parisiens (collèges, lycées) se sont rassemblés ce lundi devant la Sorbonne à Paris en soutien au proviseur du lycée Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile.

Une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite de menaces de mort sur internet visant le proviseur du lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris. Celui-ci avait eu une altercation mercredi dernier avec une élève scolarisée en BTS après lui avoir rappelé l’obligation de retirer son voile.

Le lycée Maurice-Ravel a été bloqué vendredi matin par des jeunes, en soutien à l’élève, et les cours ont été suspendus pendant cette journée. Le rassemblement de lundi a eu lieu à l’appel des syndicats de chefs d’établissement SNPDEN-Unsa, Sgen-CFDT et ID-FO, qui dénoncent « les menaces et les violences dont ils sont victimes dans le cadre de leurs fonctions ».

De plus en plus de violence

Un rassemblement de chefs d’établissements est un fait assez rare. Tous sont animés par un sentiment de malaise grandissant dans leurs collèges et lycées

“Inquiet d’être mis en cause dans nos fonctions”, témoigne un proviseur au micro de RMC. “Avant, nous n’avions pas de menace de morts, mais c’est le cas aujourd’hui et ce n’est pas acceptable”, poursuit une autre.

Les raisons de cette violence qui s’installe sont plurielles. Toutes les décisions prises par le personnel éducatif peuvent être remises en question, comme l’explique Meya Akkari proviseure d’un lycée parisien.

“Mercredi dernier, à l’issue d’un conseil de discipline, une parent d’élève me menace de me retrouver dans mon quartier d’habitation. On me traite de divers noms devant les élèves en sortant du lycée”.

Nicolas Bray, responsable académique SNPDEN Paris, en appelle à la responsabilité des familles des élèves.

« Il faudrait des temps dédiés à la communication »

Les chefs d’établissement demandent aussi plus de moyens humains, notamment des conseillers d’éducation en charge de la surveillance et du lien avec les élèves.

“Il y a un climat qui se tend dans les établissements scolaires. Renforcer la sécurité, sans en faire des bunkers, c’est donner les moyens à l’école. Et puis il faudrait des temps dédiés à la communication avec les jeunes gens pour qu’ils comprennent ce qu’est la vie d’un établissement scolaire”, estime Sylvie Perron, secrétaire nationale du SNDPEN, syndicat des chefs d’établissement.

“Nous, on a des remontées, pas uniquement à Paris, mais ce qu’il s’est passé à Ravel est intolérable et insupportable. Mais on a des remontées partout en France sur des altercations avec l’autorité. Il n’y a pas que les jeunes gens, mais les parents d’élèves aussi”, conclut-elle au micro de RMC.

Mahauld Becker-Granier avec CA

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