Jo de Paris 2024 : « Sur un CV, dire qu’on a participé aux JO, c’est extraordinaire… » Habitante d’Agen, elle est bénévole aux JO de Paris

Elle a encore du mal à y croire. « Je me dis que j’ai de la chance d’y être encore. C’est les Jeux, c’est magique. » Maïmiti Gelly fait partie des 45 000 bénévoles mobilisés pour les Jeux de Paris 2024. Sa fonction ? Accompagner les athlètes du pentathlon moderne, dont les finales débutent ce samedi dans le parc du château de Versailles.

Maïmiti Gelly est elle installée du côté de la Porte de Clignancourt, au site d’entraînement des pentathlètes. Le centre sportif Bertrand Dauvin, d’habitude utilisé par les clubs locaux ou par les sections sportives de Sorbonne Université, dont un campus de lettres se trouve à moins de 300 mètres. Tout est réuni pour accueillir ces athlètes hors-normes.

« On reçoit tellement qu’on ne se demande plus si on veut être payés »

Maïmiti Gelly s’est lancée dans l’aventure des Jeux Olympiques début 2023. « J’ai répondu à l’appel pour être bénévole le 22 mars ; et le 22 décembre, on m’a recontacté pour m’annoncer que j’avais été prise ».

La bénévole lot-et-garonnaise a été sélectionnée à partir de ses compétences, mais aussi de ses desiderata : chaque candidat remplit, dans une fiche complexe, ses demande et ses aptitudes. Le ramasseur de balles à Roland-Garros est présent sur site car il en a l’expérience, mais aussi car il en a fait la demande précise.

L’aide-soignante de 25 ans, qui habite Agen depuis plusieurs années, n’en revient pas. « Sur un CV, dire qu’on a participé aux JO, c’est extraordinaire. Je vis cette effusion de joie des Jeux ». Elle avoue avoir été un peu dépassée par les mails de l’organisation. « J’ai reçu des mails : vous avez été sélectionnée ; vos devoirs comme bénévole…« .

Si elle n’a pas assisté à la grande convention des bénévoles en février – « Entendre des gens parler pendant des heures, ça me gave », sourit-elle – elle a vite pris ses dispositions. Car il faut être disponible durant toute la période des Jeux Olympiques. « Comme je commence en septembre, j’ai pu dire « Je veux être à Paris pour les Jeux« .

Même sans être payée, comme le sont les 45 000 bénévoles de Paris 2024. « On reçoit tellement qu’on ne se demande plus si on veut être payés ». Une formation, et les bénévoles sont sur le pont. « J’ai rencontré une portugaise, Maria ; et Alain, de la région parisienne : on va essayer de se revoir ».

« La tenue de bénévole se revend à prix d’or ! »

Mobilisés de 9h à 17h, les bénévoles ont ensuite l’occasion de décompresser au Club France. « On a des fan-zones dans les squares, et on rentre un peu partout avec nos accréditations. » Maïmiti a notamment profité du Club France, où elle a « eu des frissons » en vivant les exploits français en première semaine. Elle se permet aussi de jeter de temps en temps un petit coup d’oeil aux épreuves : « Ça m’arrive d’allumer mon téléphone et de regarder les épreuves comme si on était à la maison ».

Maïmiti se réjouit du succès de ses Jeux : « Il y a une grande solidarité entre volontaires, entre Parisiens. » Et s’amuse de l’engouement autour des bénévoles et de leurs tenues : « La tenue de bénévole se revend à prix d’or ! » Dans une ville extrêmement vivante, où les terrasses ne sont « pas plus chères » qu’à l’accoutumée, Maïmiti Gelly n’aura en revanche pas l’occasion d’assister aux épreuves olympiques : les bénévoles n’y sont pas accrédités, et ne bénéficient pas de places gratuites, au contraire des athlètes. Elle est donc à la recherche d’une place pour observer les athlètes qu’elle a accompagnés.