Le Canard Enchaîné publie les notes de l’étudiant Jordan Bardella à l’université de la Sorbonne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’était pas un étudiant brillant. Il a quitté la fac sans diplôme.
À 4 jours du second tour des élections législatives, pour lesquelles les sondages donnent le Rassemblement National en tête, Le Canard Enchaîné est allé rechercher dans les archives de l’université de la Sorbonne quel était le niveau de l’étudiant Jordan Bardella. Le résultat est sans appel : « il faisait partie des cancres », écrit le journal satirique.
Après avoir fréquenté le lycée privé Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Saint-Denis, au nord de Paris, avec une mention très bien au bac ES, Jordan Bardella tente d’abord le concours d’entrée de Sciences-Po à Paris. Il présente un sujet sur la guerre d’Algérie mais ne réussit pas le concours.
Il choisit alors une première année de géographie qu’il couple avec une double licence histoire et espagnol. Mais les premières notes sont très basses : 5/20 en moyenne. Jordan Bardella fait le choix d’abandonner la double licence au bout d’un semestre. Mais il valide sa première année avec 10,5/20 au premier semestre et 12,75/20 pour le second semestre grâce à la session de rattrapage en 2014 qui lui a valu un 17,5/20 en… aïkido noté 17,5/20 ! Son niveau ne s’améliore pas par la suite. 5/20 et 2,6/20 aux semestres 4 et 5 « avec une majorité des 0 pointé » et un 5/20 en monde arabe. En fin de troisième année, au 6e semestre, il obtient une note globale de 1,8/20. Sur les dix épreuves nécessaires, il ne se présente qu’à une seule sur le thème de l’Union européenne, toujours. Sa note : 14,5/20.
Cette année-là, en 2016, rappelle Le Canard Enchaîné, Jordan Bardella est déjà impliqué au Front national au niveau européen. Il a obtenu « un contrat d’assistant parlementaire fantôme de quatre mois et demi » auprès du député européen FN Jean-François Jalkh. Ensuite, il s’occupe de la communication du n°2 du FN de l’époque Florian Philippot avant de décrocher un poste à mi-temps auprès du trésorier du RN qui a entre-temps changé de nom. Il est payé 2,5 fois le Smic d’alors : 1200 euros net pour un mi-temps.
L’ex-cancre, qui n’a jamais travaillé en dehors de la politique et n’a donc validé que sa première année de fac, est aujourd’hui aux portes du pouvoir et du fauteuil de Premier ministre… ou pas. Ce sont les électeurs français qui décideront de son avenir dimanche dans les urnes.
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