C’est tout le paradoxe de l’Ile-de-France. La région capitale continue d’attirer massivement, au fil des générations, des cohortes d’étudiants venus de tout le territoire et de l’étranger, puisque 40 % d’entre eux n’ont pas obtenu leur baccalauréat en Ile-de-France. Et pourtant, leurs conditions de vie n’y sont pas très douces, comme le révèle dans le détail une étude de l’Institut Paris Région, à paraître jeudi 14 septembre. Un portrait-robot de l’étudiant francilien dressé à partir des résultats de l’enquête nationale menée en 2020 par l’Observatoire de la vie étudiante.
Premier constat, en Ile-de-France, les étudiants n’ont accès que tardivement à un logement autonome, puisque 47 % d’entre eux habitent encore chez leurs parents, soit bien davantage que dans les autres régions françaises (27 %). Cette cohabitation diminue progressivement avec l’âge, puisqu’elle passe de plus de 74 % à l’âge de 18 ans à 30 % pour les étudiants âgés de 25 ans. Toutefois, pour ceux qui ont passé le baccalauréat en région parisienne, la part de cohabitants atteint 73 % en moyenne – elle ne descend sous le seuil de 50 % qu’à partir de 27 ans.
Cet écart avec le reste de la France peut s’expliquer à la fois par l’importance et la diversité de l’offre d’enseignement supérieur en Ile-de-France, par le réseau de transports en commun qui permet de traverser la région, mais aussi par les fortes tensions sur le marché locatif des petits logements, particulièrement coûteux.
Les étudiants franciliens se sont en effet acquittés en 2020 d’un loyer moyen de 680 euros (charges comprises), soit 40 % de plus que dans les autres régions. Celui-ci atteint même 750 euros à Paris, contre 530 euros dans les autres grandes villes françaises. « Les étudiants sont les plus exposés aux loyers de marché les plus élevés du fait qu’ils arrivent pour la première fois sur le marché et qu’ils investissent de petits logements plus coûteux au mètre carré que les autres logements », souligne l’Institut Paris Région, en précisant que le loyer des « emménagés récents » est supérieur de 22 % à celui des ménages occupant leur logement depuis plus de dix ans.
Des logements suroccupés
Ces tensions sur le marché locatif des petites surfaces « s’expliquent par la ponction d’une partie de ce parc au profit des locations meublées touristiques, encore plus rémunératrices », prévient l’étude, ainsi que par les effets de concurrence avec d’autres publics, comme les jeunes actifs.
Les résidences universitaires proposent des loyers plus modérés que le parc privé (464 euros par mois en moyenne en Ile-de-France, 342 euros dans les autres régions), en particulier dans les résidences gérées par les CROUS (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires), où le loyer moyen atteint 380 euros. Le nombre de places y est cependant très insuffisant.
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