Lot-et-Garonne : deux toqués de cuisine au concours général des métiers, à Lille

« Je suis végétarienne, j’ai eu peur que cela freine ma sélection même si, en cuisine, je goûte systématiquement », avoue Diane Betoulières. La lycéenne de Jacques-de-Romas, à Nérac, va participer, avec Mathéo Crestani, du même lycée, à son tout premier concours de cuisine. Et pas des moindres : le concours général des m&é…

« Je suis végétarienne, j’ai eu peur que cela freine ma sélection même si, en cuisine, je goûte systématiquement », avoue Diane Betoulières. La lycéenne de Jacques-de-Romas, à Nérac, va participer, avec Mathéo Crestani, du même lycée, à son tout premier concours de cuisine. Et pas des moindres : le concours général des métiers, à Lille, le 14 mai, où figurent, parmi les jurés, quelques Meilleurs ouvriers de France, des professionnels de la cuisine. Et, cette année, comme présidente d’honneur, Ghislaine Arabian.

Le lycée est un habitué de ces concours. L’an passé, un élève, dans la catégorie « serveur », s’est hissé sur la troisième marche du podium. « Mais avoir deux élèves sur 130 candidats, au niveau national, parmi les 12 finalistes, c’est exceptionnel », explique la proviseure Isabelle Camelot. Une première de mémoire de concours général.

Et une première pour les deux futurs bacheliers. Alors, ce mardi 7 mai, pour leur dernier jour de préparation, ils s’activent derrière les fourneaux. Ils sont accompagnés par leurs enseignants respectifs : Jérémy Fort et David Chassagne. La pression monte. « Les trois premiers seront reçus à la Sorbonne pour se voir remettre leur prix », expliquent les enseignants. L’an passé, c’est le ministre de l’Éducation nationale d’alors, Pap Ndiaye, qui avait officié.

« Les juges vont tout regarder »

Leur objectif de cette année : cuisiner, comme des chefs, une tarte soufflée en entrée et un râble de lapin. Et envoyer leurs assiettes au jury en moins de quatre heures. Alors, ça bosse dur en cuisine. Autant sur les techniques que sur le temps qui défile, parfois un peu vite. Le protocole est défini à la minute près : quand mettre à cuire son soufflé, quand éplucher les légumes… Tout compte. « Et, contrairement à ce que l’on voit à la télé, les juges vont tout regarder, y compris ce qu’il y a sous le plan de travail. Et dans les poubelles », soulignent les enseignants. Aujourd’hui, en cuisine, on ne plaisante pas avec la valorisation de tout le produit.

Toque sur ses cheveux teints en rose, tablier soigneusement fixé à sa tenue noire, elle allume le gaz pour ses cuissons

Le travail de Diane Betoulières et Mathéo Crestani ne se limite pas à la qualité de leurs plats. Le jour du concours, leurs connaissances théoriques seront également mises à l’épreuve lors d’un oral de présentation, « histoire de les titiller sur leur culture professionnelle », souligne David Chassagne.

Les deux élèves avaient très envie de se frotter à un concours. « Mais, je ne pensais pas être sélectionnée », sourit Diane. Alors, aujourd’hui, elle se donne à fond. Toque sur ses cheveux teints en rose, tablier soigneusement fixé à sa tenue noire, elle allume le gaz pour ses cuissons. Mathéo, lui, s’applique à découper des bandes de papier cuisson qui serviront à tapisser ses emporte-pièces. Son goût de la cuisine lui vient de ses grands-parents. « Je les voyais faire et je trouvais tout délicieux. »

Mais, avant de connaître les résultats, élèves et enseignants vont mijoter longtemps. Seuls les trois premiers recevront, dans les semaines suivant le concours, une convocation à la Sorbonne. « Et aucun ne connaît sa place avant la remise officielle des prix », souligne la proviseure.