À première vue, on pourrait croire que le compteur de la DeLorean s’est emballé et que l’on s’est perdu dans une époque lointaine. Longue tunique, lunettes et chapeaux d’époque, Corinne et Pascal Semon, ainsi que Cyril Smolak, font tout pour s’immerger le plus possible dans le Moyen Âge.
À première vue, on pourrait croire que le compteur de la DeLorean s’est emballé et que l’on s’est perdu dans une époque lointaine. Longue tunique, lunettes et chapeaux d’époque, Corinne et Pascal Semon, ainsi que Cyril Smolak, font tout pour s’immerger le plus possible dans le Moyen Âge.
Sur une parcelle de terrain située à Dondas, les trois passionnés d’histoire de l’Association événementielle culturelle de la tulipe ont monté des stands sur lesquels il est possible de vadrouiller pour s’immiscer dans le quotidien de l’époque (1). « Il y a plusieurs corps de métier et ça permet de mettre tout le monde en immersion. On enlève tout ce qui est contemporain et on accompagne les gens pour vivre de la même manière qu’au Moyen Âge », raconte Corinne Semon, ancienne enseignante.
Parmi ces stands, on retrouve tout l’attirail du parfait habitant d’un village médiéval : forge, objets d’époque aujourd’hui oubliés, tir à l’arc et à l’arbalète, écriture, jeux anciens, armure de mailles, calligraphie… Corinne, grande passionnée de cuisine, s’est plongée dans les 49 livres de recettes d’époque qu’elle a pu retrouver et en réalise autour de la quinzaine d’épices qui existaient en France et en Europe. « C’était d’excellents cuisiniers, très diététiques. On en fait une époque très noire, mais on n’a rien inventé niveau cuisine », raconte celle qui se fait appeler « La Louche ».
Il existe deux bagues comme celle-ci en France. L’une est ici et l’autre est au musée des Beaux-Arts de Lyon »
Un parcours d’initiation qui n’aurait pas la même saveur, sans les immenses connaissances du petit groupe de passionnés. « Au départ, je n’y connaissais pas grand-chose, mais je me suis documenté, confie Corinne. Une fois, on avait fait une animation dans le château de Bonaguil. À la fin, quelqu’un est venu me voir et m’a dit : ‘’Ça va, vous n’avez pas dit trop de bêtises’’. C’était un maître conférencier à la Sorbonne. C’est assez flatteur. »
Une immersion totale
À ses côtés, anneau par anneau, Pascal Semon confectionne des armures. « Il faut à peu près 1 500 heures pour faire une cotte de mailles d’environ 12 kilos et entre 5 000 et 7 000 anneaux », raconte celui dont le surnom d’époque est « Courtecuisse ».
À quelques mètres, celui que Corinne appelle « Monseigneur » n’est autre que Cyril Smolak, le président de l’association. Tout aussi passionné que ses acolytes, il tient un stand de forge… lui, le forgeron de métier. Il y travaille « tous les aciers pour tous les corps de métiers : des armes, des casques, des piques à viandes, des clous, des serrures etc. ».
Pour pousser encore plus loin l’immersion, l’association s’est procuré tout un tas d’objets de la période, parfois très rares. Pour son atelier, Cyril travaille ainsi avec un soufflet d’époque. « Ça, c’est une épée qui a été faite en partant d’un lingot d’acier, entièrement à la main et sans aucune machine. Il m’a fallu environ six semaines de travail », explique-t-il en désignant une épée digne des plus grands films hollywoodiens.
Lutter contre les idées reçues
Deux autres stands lui appartiennent. Le premier, composé d’un blutoir, lui offre la possibilité de fabriquer sa propre farine. « Un blutoir mobile comme celui-ci, je n’en connais pas d’autres en France, précise-t-il. Ça permet aux gens qui viennent de faire leur propre pain. »
Le second rassemble les supports d’écriture, de la tablette mésopotamienne (une tablette originale datant d’environ 3 500 ans) jusqu’au livre. Sur une dizaine de mètres, il expose du papyrus, des tablettes, une authentique carte de la chrétienté sur une peau de chèvre, un codex (livre manuscrit), différents types de papier à base de poireau, ortie, lierre ou encore coton, mais aussi le début des livres imprimés.
Parmi ces derniers, on peut retrouver une copie d’un ouvrage d’époque : le « Malleus Maleficarum », un livre qui permet de définir les sorcières et les traitements qui leur étaient réservés. Parmi les objets les plus rares de sa collection : une bague avec le sceau de Martinus. « Il en existe deux en France. L’une est ici et l’autre est au musée des Beaux-Arts de Lyon. »
En accueillant les curieux à la journée, en week-end ou sur plusieurs jours, l’association tente de « retrouver le geste ancien. Comment, avec le matériel qu’ils avaient, ont-ils réussi à faire tout ça ? Et plus on cherche, plus on se rend compte que l’on n’a absolument rien inventé », raconte avec passion Cyril. Avec du matériel acquis au cours de plusieurs dizaines d’années passées à entretenir cette passion, Corinne, Pascal et Cyril tentent également de lutter contre les idées reçues sur le Moyen Âge, qui n’ont souvent « pas lieu d’être ».
(1) Chemin de Testas, à Dondas. Visite sur demande, tout au long de l’année. Tarif en fonction de nombre de personnes et du temps passé. Contact : 06 80 90 53 03/cyrilsmolak@gmail.com
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