Lycée Ravel : un homme jugé en avril pour avoir menacé en ligne le proviseur

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Un homme sera jugé le 23 avril pour avoir menacé de mort sur Internet le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel (20e arrondissement), a déclaré mercredi 13 mars, le parquet de Paris au Monde, confirmant une information de l’Agence France-Presse (AFP).

Le prévenu, né dans les Hauts-de-Seine, en banlieue parisienne, et âgé de 26 ans, a été déféré en comparution immédiate mardi et a demandé un délai pour préparer sa défense. Il a été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. Il sera jugé pour « provocation publique non suivie d’effet à commettre une atteinte volontaire à la vie », a précisé le ministère public. Un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Le parquet de Paris détaille le déroulé des faits. Le 28 février le proviseur du lycée Ravel « avait rappelé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte du lycée. L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS, avait ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation ». Des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient ensuite été proférées en ligne. L’enquête du pôle national de lutte contre la haine en ligne, division spécialisée du parquet de Paris, a abouti à l’interpellation du suspect.

« Des attaques inacceptables »

Les investigations se poursuivent sur deux plaintes : celle déposée par l’élève « pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail » et celle déposée par le proviseur « pour acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ». « Il n’y a eu aucune violence, contrairement à ce que certains médias ont relayé », avait assuré, le 5 mars, la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, citée par l’AFP. Sur les réseaux sociaux, des messages avaient circulé rapportant que le proviseur aurait giflé l’élève.

Cette affaire avait eu un fort écho dans la communauté éducative : une centaine de chefs d’établissements s’étaient réunis le 4 mars, devant la Sorbonne à Paris, pour afficher leur soutien envers leur collègue. Le lendemain, la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse Nicole Belloubet s’était rendue au lycée Ravel pour apporter son « plein et entier soutien » au proviseur, dénonçant des attaques « absolument inacceptables » sur les réseaux sociaux.

Selon la ministre, « une série de mesures » ont été prises pour le protéger, « de la protection fonctionnelle à un travail sur les réseaux sociaux, en lien avec la plate-forme Pharos [plate-forme française de signalement des contenus illicites en ligne] », en passant par « la sécurisation de l’établissement ».

Le 6 mars, un rapport sénatorial issu d’une commission d’enquête créée après l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, avait pointé la « terrible solitude des enseignants face aux menaces et agressions ». Les deux rapporteurs exhortaient l’Etat à enclencher une « démarche proactive » et l’éducation nationale à « reprendre la main » pour défendre la laïcité à l’école.

Le Monde avec AFP

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