En plein mois d’août, peut-être êtes-vous en train de lire cet article les pieds dans le sable, les mouettes qui crient au-dessus de votre tête, lunettes de soleil vissées sur les yeux. Les vacances, le farniente, le pied quoi.
Ne manque plus qu’une petite baignade dans la mer et la journée est parfaite… à un détail près : vous avez vu des méduses dans l’eau, et ne voulez pas y mettre un orteil.
Et pourtant, toutes ne sont pas dangereuses : certaines sont très urticantes, certes, mais d’autres très peu, et donc quasi inoffensives. On vous apprend à les reconnaître, pour avoir un peu moins peur dans l’eau.
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Pourquoi ça pique, une méduse ?
Avant toute chose, rappelons que la méduse est une prédatrice redoutable. Et qu’elle pique pour survivre, en quelque sorte. « Une méduse, ça pique, car c’est sa méthode de chasse. Si elle ne piquait pas, elle ne pourrait pas se nourrir », nous confirme Fabien Lombard, chercheur au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche-sur-mer, joint par actu.fr.
Les méduses sont des organismes aveugles, et n’ont pas de cerveau, donc elles ne peuvent pas chasser à proprement parler. Donc, elles ont des cellules urticantes qui lui permettent de piquer tout ce qu’elles touchent pour éventuellement les manger.
Car lorsque ces cellules sont en contact avec la peau d’un nageur ou d’un poisson, elles injectent leur venin grâce à un minuscule harpon, comme un dard finalement, qui se déclenche automatiquement, et envoie du venin sous la peau, ce qui provoque « des démangeaisons et des brûlures ».
Et même échouées sur la plage, elles restent venimeuses.
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Brûlure plus ou moins forte selon la zone du corps
Même si elles ne sont pas toutes très dangereuses, toutes les espèces de méduses piquent. « Selon les espèces de méduses, elles piquent plus ou moins forts, selon la force de percussion de ce petit harpon que les cellules envoient, de la longueur à laquelle il peut pénétrer sous la peau, et de la force du venin », précise l’enseignant chercheur.
Tout dépend aussi de la personne victime de la piqûre : son âge, sa sensibilité, et surtout l’épaisseur de son épiderme, selon la zone touchée. « On sait que les enfants, qui ont une peau plus fine que les adultes, seront plus sensibles aux piqûres. Mais aussi que certaines zones du corps sont plus à risque : la peau entre les doigts, sous les yeux, autour des lèvres… », explique Fabien Lombard.
Quelles méduses piquent le plus ?
Penchons-nous sur les espèces de méduses, maintenant. Car nous l’avons dit, les méduses dites « qui ne piquent pas » (dans la réalité, c’est juste qu’elles piquent moins fort), peuvent en fait faire très mal.
- La méduse aurélia
Si vous vivez en Bretagne, vous l’avez peut-être croisée : la méduse aurélia (ou aurélia aurita, de son nom scientifique) est assez commune et plutôt inoffensive. Elle est très répandue dans tous les océans, sauf dans les eaux très froides des pôles Nord et Sud.
Elle est plutôt petite (son ombrelle fait 40 cm de diamètre), et pour la reconnaître, il faut savoir qu’elle est de couleur blanche-bleutée translucide, et qu’on peut observer une sorte de trèfle à quatre feuilles au centre de son ombrelle (chez les mâles, de couleur violette, chez les femelles, plutôt blanchâtre).
Elle évolue au gré des courants marins, et est visible à la surface de l’eau.
- La méduse « œuf au plat »
Une autre méduse que l’on ne trouve qu’en Méditerranée est la méduse dite « œuf au plat », et elle ne pique pas trop non plus, selon Fabien Lombard. La Cotylorhiza tuberculata, de son nom scientifique, porte le surnom de méduse œuf au plat, car on la reconnaît par son ombrelle de grande taille et très colorée, qui présente une ressemblance frappante avec un œuf au plat (un point orangé légèrement protubérant au milieu d’un cercle blanc).
- La méduse rhizostome
Encore une méduse au nom étrange : la méduse rhizostome, ou méduse poumon, car elle ressemble… à un poumon ! C’est une grosse méduse « à l’aspect un peu opaque », selon l’Institut Océanographique Paul Ricard, qui mesure de 30 à 60 cm de diamètre, mais qui « peut aller jusqu’à 1 mètre ». On la reconnaît par sa taille donc, mais aussi par son ombrelle en forme de cloche, bordée d’un liseré bleu ou mauve. Elle aussi est très peu urticante.
Si ces trois types de méduses ne piquent que légèrement, « il faut quand même garder une certaine précaution ».
- La méduse pélagie
À côté de ces espèces, d’autres sont « plus violentes comme la méduse pélagie, la fameuse violette-rose à petits points sur l’ombrelle », nous décrit le chercheur du Laboratoire d’Océanographie de Villefranche sur Mer.
« On trouve la méduse Pélagia en méditerranée, parfois en Atlantique. C’est une méduse de pleine mer, elle vient selon les courants. Elle est là à toute saison, tout le temps (contrairement à d’autres espèces, dont le mode de reproduction différent donne lieu à des périodes où elles sont plus présentes, l’été notamment) », explique encore le spécialiste.
Pour la reconnaître, on peut se fier à sa petite taille : son ombrelle ne mesure que 10 cm de diamètre, et est en forme de cloche. Elle a quatre grands bras situés sur la partie inférieure de son ombrelle et huit filaments en périphérie, précise l’Institut Océanographie Paul Ricard sur son site.
Elle est transparente, et parsemée de tâches luminescentes roses ou violettes.
Attention, elle est très urticante et par conséquent, sa piqûre peut faire très mal.
- La galère portugaise
Dernier type de méduse qui peut être très urticante : la galère portugaise. « Elle n’est pas à proprement parler une méduse, elle fait partie de cette famille, mais c’est plutôt l’équivalent d’une colonie d’organismes flottants qui se déplacent ensemble, en escadrille même, d’où leur surnom de galère portugaise », décrit encore Fabien Lombard.
Il est plutôt facile de repérer la physalia physalis, de son nom scientifique. Cet animal marin, aussi appelé vessie de mer, est de couleur bleutée, et comporte de longs filaments bleutés pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de longueur.
Une piqûre peut être très très douloureuse, il ne faut surtout pas s’en approcher ni se baigner si l’on en repère. « Sa particularité est qu’elle peut faire développer aux victimes un choc anaphylactique, c’est-à-dire un principe de surallergie. Plus on se fait piquer, plus on est allergique », précise Fabien Lombard.
Comment réagir en cas de piqûre ?
D’abord, le maître-mot quand on vient de sentir une piqûre alors que l’on est dans l’eau (même si c’est plus facile à dire qu’à faire) : ne pas paniquer ! « Paniquer nous fait juste nous faire piquer davantage si on s’agite dans l’eau. Et on risque de se noyer d’affolement, aussi. Donc il faut d’abord voir d’où vient le problème, et essayer de nager dans l’autre sens, puis retourner sur le bord immédiatement », rappelle le chercheur à la Sorbonne.
Ensuite, une fois sur le bord, il y a quelques réflexes à avoir pour s’occuper de sa piqûre : « éviter de frotter sa piqûre déjà et ne pas se laver à l’eau douce. On peut prendre une poignée de sable humide et frotter : le pouvoir abrasif du sable va permettre d’enlever les cellules urticantes. Puis il faut essayer d’enlever les filaments abrasifs encore sur la peau avec une carte bancaire par exemple ou un grattoir.
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Se faire pipi dessus, une légende urbaine !
Et le spécialiste le rappelle : on n’urine surtout pas sur sa blessure ! C’est une légende urbaine qui ne peut pas faire guérir une piqure de méduse. « À l’origine, c’est plutôt un bizutage de marins, à bord des bateaux de pêches », remet l’enseignant chercheur à la Sorbonne Université.
Une fois que l’on a fait tout ça, il faut appliquer une pommade avec de la cortisone sur la peau, pour apaiser et soigner.
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