Mobilisation Sciences Po Paris et la Sorbonne bloquées : 86 personnes en garde à vue

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Les forces de l’ordre sont de nouveau intervenues mardi dans l’université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants pro-palestiniens, en écho aux messages répétés de fermeté du gouvernement. 

L’évacuation de militants pro-palestiniens de l’université de la Sorbonne a donné lieu au placement en garde à vue de 86 personnes, a indiqué le parquet de Paris mercredi. Le ministère public doit faire ce mercredi un nouveau bilan sur ces mesures en cours qui concernent toutes des personnes majeures.

Gardes à vue pour « dégradations » et « violence »

« Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement », a ajouté le parquet.

Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

Moins de 24 heures après que le Premier ministre Gabriel Attal a rappelé qu’il n’y aurait « jamais de droit au blocage » dans les universités françaises, les forces de l’ordre ont pénétré mardi soir dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants pro-palestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre, en « solidarité » avec Gaza.

Une évacuation musclée

Les militants, qui étaient une centaine environ à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis au compte-gouttes dans une rue latérale de l’université, parfois portés à bout de bras par des agents. 

La préfecture de police avait fait état de 88 interpellations lors de cette intervention achevée peu avant minuit, selon le rectorat et une source policière.

Plusieurs organisations politiques et syndicales, dont la France insoumise, Urgence Palestine, Solidaires ou l’Union étudiante, ont appelé à un rassemblement à la mi-journée devant l’Hôtel de ville de Paris pour demander la remise en liberté des militants interpellés.

Les syndicats réclament « l’arrêt de la répression »

L’Unef, qui a appelé aussi à ce rassemblement, a réclamé dans un communiqué « l’arrêt immédiat de la répression des étudiant.e.s qui se mobilisent pour la paix ».

Devant l’Hôtel de Ville, au milieu des drapeaux palestiniens, de syndicats ou de partis de gauche, la centaine de manifestants, jeunes pour la plupart, a scandé « Libérez nos camarades ». Mais aussi « Palestine vaincra et Palestine vivra ».

« Si le pouvoir utilise l’arme de la répression policière, c’est parce qu’il a peur de vous » et qu’il est en train de « perdre la bataille de l’opinion », a déclaré le député LFI William Martinet, présent avec la députée LFI Sarah Legrain.

« Ce genre d’interpellations de masse n’a pas de sens » alors que la jeunesse visée « exprime un mouvement d’humanité très partagé » vis-à-vis de Gaza, a-t-elle dit.

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