La troisième tentative pourrait être la bonne. Selon les prévisions de Jean-Marie Mouchel, docteur en hydrologie, les tests de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques devraient enfin pouvoir se tenir sur la Seine à l’une des dates envisagées, bientôt précisée, autour du 17 juin. Pour arriver à cette conclusion, le professeur à l’université parisienne Sorbonne Université s’est penché sur les données du site Vigicrues : « Vers fin juin, estime-t-il, le débit devrait être d’environ 200 mètres cubes par seconde. » Largement en dessous des 400 à 500 observés cette semaine. Et très praticable pour tester des bateaux appelés à naviguer le 26 juillet entre le pont d’Austerlitz et celui d’Iéna.
Pour les organisateurs des JO, ce serait un soulagement. Les tests qui devaient avoir lieu le 8 avril puis, ce lundi 27 mai, ont été repoussés. La faute aux fortes pluies et au manque d’ensoleillement de ce printemps pourri, un des plus pourris depuis trente ans, qui ont rendu la Seine trop turbulente. Aucun intérêt de faire des tests de minutage et de distance entre les navires dans des conditions très différentes de celles attendues le jour J, avaient-ils fait valoir.
De fait, le débit chute l’été : un peu plus de 200 mètres cubes par seconde en juillet, un peu moins en août et septembre, contre trois fois plus en février. Le scénario d’une cérémonie d’ouverture perturbée par une Seine surexcitée, qui inquiète jusqu’en haut lieu, reste donc très hypothétique. Mais certains épisodes récents incitent à ne pas l’écarter complètement.
Les bateliers disposent d’un simulateur pour se préparer
Début juillet 2022, le débit est monté, pendant quelques jours, à 500 mètres cubes par seconde. Une rareté qui rendrait plus que délicate la navigation de 180 bateaux très proches les uns des autres par moments, même si les bateliers sont chevronnés et disposent d’un simulateur pour se préparer. Les triathlètes et nageurs en eau libre ne seraient guère mieux lotis, en raison du courant à affronter lors de leurs allers-retours prévus dans le fleuve. La crue de juin 2016, d’une ampleur jamais observée à cette période, rappelle par ailleurs combien la météo peut être imprévisible, et le dérèglement climatique, source d’épisodes inédits. « Ces années humides font peser un risque », prévient Jean-Marie Mouchel.
La pollution en est un autre. En août 2023, les épreuves tests de nage en eau libre avaient dû être annulées en raison de précipitations exceptionnelles, responsables d’une pollution trop élevée. Quelques jours plus tard, celles de paratriathlon et de relais mixte de triathlon n’avaient pu être maintenues à cause du dysfonctionnement d’une vanne du réseau d’assainissement, qui avait dégradé la qualité de l’eau.
Les travaux menés depuis, pour certains toujours en cours, doivent limiter ce risque ; selon l’ONG Surfrider, la Seine n’est toujours pas baignable. « On a gagné vingt ans grâce aux JO », souffle un fonctionnaire spécialiste du sujet. Ouvrage majeur du dispositif, le bassin de stockage d’Austerlitz sera mis en service sous peu. Avant le grand plongeon promis par Anne Hidalgo, le 23 juin.
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