Etude : l’influence des cumulo-nimbus sur le réchauffement serait moins importante que prévue

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Dans une étude publiée dans la revue Nature Geoscience et menée par des chercheurs de l’université d’Exeter et de Sorbonne Université ont créé un modèle prédictif sur les influences des cumulo nimbus – et notamment des « enclumes », excroissances nuageuses communément observées pendant les orages tropicaux – sur le réchauffement climatique.

b_300_200_16777215_00_images_stories_images_rechauffement_cumulonimbus_rechauffement_040424.jpgLe réchauffement climatique dépend de la sensibilité de la Terre à l’augmentation des GES, mais cette sensibilité est liée à la façon dont les nuages « rétroaction » sur le réchauffement climatique. Bien que des progrès récents aient été réalisés dans la limitation des rétroactions de nuages bas, les rétroactions des nuages d’enclume restent les principales sources d’incertitude dans la quantification de la sensibilité climatique. Malgré des décennies d’études. La question demeure donc : comment les nuages d’enclume réagissent-ils et affectent-ils le réchauffement ?

Ces types de nuage s’observent communément lors des orages, en particulier sous les tropiques mais aussi aux latitude tempérées. Or, à l’instar d’autres nuages à la fois étalés et imposants, ils agissent sur la température globale de deux manières – avec des conséquences radicalement opposées. D’un côté, les incus refroidissent la planète en réfléchissant la lumière du soleil. Mais de l’autre, ils la réchauffent en agissant comme un isolant pour le rayonnement terrestre. Comment, alors, prendre en compte leur effet dans les modèles visant à simuler le changement climatique sous différents scénarios d’émissions de gaz à effet de serre par les activités humaines ?

Des chercheurs de l’université d’Exeter et du Laboratoire de Météorologie Dynamique de Paris (LMD – CNRS/Sorbonne Université) ont créé un modèle qui prédit comment les changements dans la surface de ces excroissances nuageuses affecteront le réchauffement de la planète (Nature Geoscience, avril 2024).

Les chercheurs ont simplifié les nuages en les ramenant à des caractéristiques de base : hauteur ou dépression, taille et température. Cela leur a permis d’écrire des équations et de créer un modèle qui a pu être testé par rapport aux nuages observés. Une vérification dont l’issue a confirmé l’efficacité de ce modèle, réduisant ainsi l’incertitude des prévisions climatiques « de plus de moitié ». 

D’après ce modèle, les changements dans la surface des « enclumes » ont un impact beaucoup plus faible sur le réchauffement climatique que ce que l’on soupçonnait jusqu’à présent. Cela représente une grande avancée équivalente à plusieurs années d’écart dans la date à laquelle nous prévoyons d’atteindre des seuils tels que la limite de 2 °C fixée par l’Accord de Paris.

Cependant, la luminosité des nuages – déterminée par leur épaisseur – reste peu étudiée et constitue donc l’un des « principaux obstacles » à la prévision du réchauffement climatique futur. Les scientifiques doivent maintenant étudier comment le réchauffement affectera la luminosité des nuages, conclut l’auteur principal. 

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