ENTRETIEN – Le nouveau livre du maître de conférences à la Sorbonne montre à quel point André Malraux était hanté par la question de la transcendance.
Maître de conférences à la Sorbonne, François de Saint-Cheron a publié plusieurs ouvrages sur Malraux, qu’il a rencontré lorsqu’il était adolescent. Il publie Malraux devant le Christ aux éditions Desclée de Brouwer.
À découvrir
LE FIGARO. – En 1975, vous aviez 17 ans. Malraux vous reçoit chez lui avec votre frère. Pourquoi vous fascinait-il?
FRANÇOIS DE SAINT-CHERON. – Nous l’avions découvert en 1973 par un reportage sur le voyage et le discours qu’il fit au Bangladesh pour célébrer l’indépendance. Sa voix magnétique, son immense culture qui mettait tout en perspective, la profondeur de sa réflexion historique nous avaient subjugués. Il était habité, il y avait en lui un souffle, «ce souffle à quoi rien vraiment ne se compare», disait de Gaulle. Lorsqu’il nous a reçus, j’ai été fasciné par sa façon de penser à voix haute, avec une originalité qui lui venait peut-être aussi de son parcours d’autodidacte (Malraux n’avait pas le bac, NDLR).
Votre livre montre que Malraux l’agnostique, qui fut fasciné par…
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