Pendant des années, il a brillé sur les tatamis et il ne se doutait pas qu’un jour, c’est dans la prestigieuse enceinte de la Sorbonne qu’il recevrait une médaille.
Il y a quelques jours à Paris, Pascal Vachey, un concepteur paysagiste installé à Lucciana, s’est vu décerner le titre de Meilleur ouvrier de France.
La récompense d’une vie de travail et de passion pour le monde végétal. Passionné cet univers, Pascal a créé son propre laboratoire dans son jardin, dans lequel il pense, dessine et confectionne entièrement les espaces extérieurs des maisons de ses clients. « J’ai plus d’une centaine d’espèces de plantes que j’utilise pour mes créations, explique-t-il. Ce qui m’intéresse, dans ce métier, c’est d’avoir une vision artistique et écologique de l’espace que j’aménage. »
Triple champion de France de Taekwondo
S’il est paysagiste depuis quarante-cinq ans, c’est d’abord parce que son parcours s’inscrit dans une histoire de famille.
Dès ses 17 ans, son père le forme au métier. Il suivra ses traces. Nostalgique, il se considère « chanceux d’avoir trouvé ma voie si tôt auprès des miens ».
À la mort de son père, il décide très vite de travailler seul et de parcourir la Côte d’Azur, pour se spécialiser, devenir meilleur dans son domaine.
Cette recherche de l’excellence, il la doit aussi à son passé de sportif de haut niveau. Triple champion de France de Taekwondo au début des années 1980 et vainqueur des internationaux de Bruxelles en 1984, c’est avec un vrai esprit de compétiteur qu’il se lance un nouveau défi : devenir Meilleur ouvrier de France. « Ce concours, je l’ai en tête depuis longtemps, il faut l’avoir fait pour le comprendre », confie le lauréat.
En 2015, Pascal rejoint la Corse et y installe sa famille. Une étape de son existence qu’il tient à mettre en relation avec la récompense qu’il vient de recevoir. « Je me devais de représenter la Corse à l’échelle nationale, c’est une façon pour moi de remercier l’île de l’accueil qu’elle m’a fait », confie-t-il.
Lors de ce concours très sélectif, plus de 140 métiers sont défendus chaque année. L’occasion pour lui d’avoir la reconnaissance de ses pairs. « Le métier de paysagiste mérite d’être connu et reconnu », selon Pascal.
En attendant Macron
Si une reconnaissance est déjà acquise pour Pascal, c’est au moins celle de sa famille. « C’est grâce à sa rigueur de travail et à son mental de sportif qu’il a gagné ce titre », insiste sa femme Gisèle, qui a vu son mari réaliser seul, comme épreuve du concours, un jardin en à peine deux mois. « C’était beaucoup de sacrifices, mais ça valait le coup de le voir heureux de gagner. »
Déjà très fière d’avoir pu assister à la cérémonie de remise, sa fille Lou, 21 ans, n’en est pas, quant à elle, au bout de ses émotions.
À la rentrée, Pascal sera reçu à l’Élysée par le président Macron. Une consécration dans la consécration.
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