Le temps des villes et des territoires : un métabolisme vivant

, Le temps des villes et des territoires : un métabolisme vivant
, Le temps des villes et des territoires : un métabolisme vivant

L’éditorial d’Alexandra Schwartzbrod

Le temps des villes et des territoiresdossier

Ce que beaucoup considéraient comme des territoires éloignés, perdus, abandonnés, sont devenus synonymes d’oxygène, de proximité avec la nature et de meilleure qualité des rapports humains.

On entend souvent ces temps-ci que le monde va mal, qu’une mauvaise nouvelle chasse l’autre et qu’aucune lueur d’espoir ne scintille à l’horizon. Le monde va mal, peut-être, mais ce constat en pousse précisément beaucoup à changer de vie et parfois même à vouloir changer la vie.

Couplés au dérèglement climatique, la pandémie et ses longs mois de confinement ont provoqué une vraie prise de conscience du caractère souvent oppressant des grandes villes et redonné de l’attrait aux villes moyennes, voire petites, et à la ruralité. Soudain, ce que beaucoup considéraient comme des territoires éloignés, perdus, abandonnés, sont devenus synonymes d’oxygène, de proximité avec la nature, de redécouverte du rythme des saisons et de meilleure qualité des rapports humains. Si l’on n’a pas assisté à un exode des grandes villes vers les campagnes, comme l’a démontré une récente étude (1), on note depuis peu – grâce au boom du télétravail – une nette redynamisation des campagnes qui deviennent le laboratoire d’une vie plus en adéquation avec les grands enjeux du moment.

C’est là que l’on peut réinventer des moyens de se nourrir de façon plus écologique, via les circuits courts notamment, de se chauffer sans avoir recours aux énergies fossiles – ou du moins sans en abuser –, de bâtir en respectant les matériaux locaux et en évitant l’artificialisation à outrance, de manifester davantage de solidarité avec les plus fragiles ou les plus exclus, notamment les réfugiés qui ne demandent qu’à trouver un endroit où se poser et participer à la vie collective.

Une façon d’en finir enfin avec les discours de la fracture, comme le recommande dans ces pages Xavier Desjardins, professeur à la Sorbonne, pour mieux faciliter et répartir les flux entre métropoles et campagnes, urbains et ruraux. Ce véritable «métabolisme» qui, au sens propre – comme figuré –, permet de produire notre énergie.

(1) «Exode urbain : un mythe, des réalités» (Popsu, 2023)

Cette chronique est reproduite du mieux possible. Si vous désirez apporter des explications sur le sujet « Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Notre plateforme sorbonne-post-scriptum.com vous conseille de lire cet article autour du thème « Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne ». La fonction de sorbonne-post-scriptum.com est de rassembler sur le web des données sur le sujet de Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne et les diffuser en répondant du mieux possible aux interrogations des gens. En consultant régulièrement nos pages de blog vous serez au courant des prochaines publications.