Pas de crèches, ni d’hommes diplômés : pourquoi l’Italie pourrait bien disparaître… faute d’enfants

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« Voir Naples et mourir », dit l’expression italienne. Devra-t-on se contenter prochainement de la deuxième partie de la phrase uniquement ? C’est la question que l’on peut se poser lorsqu’on observe la démographie italienne depuis les années 1970. Les derniers chiffres publiés fin octobre n’ont rien de rassurant. Avec un taux de fécondité de 1,24 enfant par femme, l’Italie est le pays européen qui se dépeuple le plus rapidement malgré une immigration importante : sa population, de 60,8 millions d’habitants en 2015, a déjà chuté à moins de 59 millions.

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Certaines explications sont connues et se retrouvent dans de nombreux pays : premier enfant de plus en plus tardif, prix du logement, baisse du désir d’enfant dans les jeunes générations. Mais d’autres sont spécifiques au pays. La première concerne les études. C’est pendant les études également que beaucoup d’Italiens du sud montent vers le nord, plus industrialisé et plus prospère, et où sont concentrées les meilleures universités. Or, à la fin du cycle universitaire, il n’est pas rare que les étudiants s’y installent pour trouver du travail. L’éloignement des parents et du reste de la famille est alors un autre élément qui peut entraver les projets d’enfants en raison des problèmes de garde.

C’est exactement le cas de figure dans lequel s’est retrouvé Enzo, qui a grandi dans le petit village d’Ascoli Satriano près de Foggia, dans les Pouilles, avant de rejoindre la plus prestigieuse université italienne – plus ancienne encore que la Sorbonne – celle de Bologne, fondée au XIe siècle. Après avoir obtenu la « laurea », le diplôme universitaire italien le plus répandu, équivalent du master II, à 26 ans, il est resté habiter dans la capitale de la région Émilie-Romagne.

Aujourd’hui, il a 45 ans et vit avec sa compagne, Anna, originaire elle aussi des Pouilles, depuis plus de seize ans. Ils sont devenus parents pour la première fois à 41 et 38 ans respectivement. « Nous avons seulement une fille, explique-t-il. Nous aimerions avoir d’autres enfants pour ne pas la laisser seule et parce que ça nous plaît beaucoup d’être parents. Mais on a peur de ne pas y arriver tout seuls dans une grande ville avec les grands-parents très loin. »

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