Projet né à Roscoff : quatre étudiants vont embarquer pendant un an avec la Marine pour étudier le plancton

, Projet né à Roscoff : quatre étudiants vont embarquer pendant un an avec la Marine pour étudier le plancton
, Projet né à Roscoff : quatre étudiants vont embarquer pendant un an avec la Marine pour étudier le plancton

Entre 10 et 100 milliards d’êtres vivants se cachent dans un litre d’eau de mer. Un monde invisible, que l’on connaît sous le nom de plancton. Mais « qui est là et en quelle quantité ? » Ce sont les questions auxquelles vont tenter de répondre quatre étudiants, fraîchement diplômés de Sorbonne université, lors de la mission Bougainville, lancée ce mardi, à la Station biologique de Roscoff (29).

Fruit d’un partenariat réunissant le projet Plankton Planet – né à la Station biologique de Roscoff -, Sorbonne université et la Marine nationale, cette initiative vise à explorer et « mesurer le microbiome océanique », précise Manon, 23 ans, titulaire d’un master spécialisé en écophysiologie et écotoxicologie.

En qualité de volontaires officiers aspirants (VOA), les quatre étudiants embarqueront, en octobre, pour un an, sur deux bâtiments de soutien et d’assistance d’Outre-Mer (BSAOM) de la Marine nationale. Direction la Nouvelle-Calédonie pour Mathilde et Hugo, La Réunion pour Manon et Thomas, afin de collecter plusieurs milliers d’échantillons de plancton (représentant chacun plusieurs mètres cubes d’eau) dans les océans Pacifique et Indien.

À leur disposition, des instruments miniaturisés de Plankton Planet, adaptés aux bâtiments de la Marine. « Nous effectuerons deux types de mesure, explique Thomas, 24 ans. Une partie sera collectée pour de l’imagerie, une autre pour du séquençage génomique. » Les jeunes scientifiques analyseront certains échantillons directement à bord, avant d’en rapatrier une partie à terre, en laboratoire, pour des études plus spécifiques.

« Nous allons fournir des données sur des zones mal connues comme l’océan Indien. Des informations qui sont indispensables pour améliorer les prédictions, notamment du GIEC », précise le Breton, titulaire d’un master sciences de la mer. Plein d’enthousiasme quant au rôle du plancton dans la biodiversité, il ne manque pas de rappeler qu’il absorbe 30 % des gaz à effet de serre et souligne la nécessité absolue de le protéger.

Plus jeunes officiers

Originaire de Dinan (22), Thomas connaît bien la mer et les côtes de son enfance pour y avoir fait ses premières armes en voile. Mais c’est une tout autre expérience qui l’attend sur le bâtiment de la Marine. En plus de leurs missions d’océanographes, les jeunes scientifiques porteront la casquette d’officiers, « les plus jeunes à bord ! ». « On pourra être amenés à effectuer des quarts, à donner des cours de maths, etc. », détaille l’étudiant.

Pour vivre cette expérience en mer, les étudiants ont bénéficié de quatre semaines de préparation. Au programme, notamment : « Sport, cours de la Marine nationale, exercices de commandement, maniement du sabre… », se souvient Manon, qui n’avait jamais envisagé de s’engager. « Mais qui refuserait de partir un an sur un bateau ? »

Cette « expérience pilote » doit être suivie par une deuxième, l’année prochaine, avec six nouveaux étudiants, sur trois BSAOM. Elle a ensuite vocation à se poursuivre, car « pour faire parler les données, il en faut beaucoup », appuie Fabien Lombard, maître de conférences à Sorbonne université.

Cette chronique est reproduite du mieux possible. Si vous désirez apporter des explications sur le sujet « Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Notre plateforme sorbonne-post-scriptum.com vous conseille de lire cet article autour du thème « Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne ». La fonction de sorbonne-post-scriptum.com est de rassembler sur le web des données sur le sujet de Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne et les diffuser en répondant du mieux possible aux interrogations des gens. En consultant régulièrement nos pages de blog vous serez au courant des prochaines publications.