Les étudiants qui s’étaient rassemblés ce lundi 29 avril à la mi-journée à la Sorbonne pour une mobilisation en faveur de la cause palestinienne ont été dispersés par les forces de l’ordre. Les manifestants s’étaient réunis devant le bâtiment et à l’intérieur de l’université où ils avaient installé des tentes, trois jours après une action similaire à Sciences-Po. Une cinquantaine d’entre eux a été conduite à l’extérieur des locaux encadrés par les forces de l’ordre, a indiqué l’AFP.
Une trentaine de militants s’étaient rassemblés à l’intérieur de l’université selon le rectorat. Ils avaient installé neuf tentes dans la cour et trois dans le hall, ainsi qu’un drapeau palestinien posé au sol. « Les amphithéâtres ont été évacués vers midi et des examens ont été annulés », a-t-on ajouté. La communication de l’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne précisait de son côté auprès de l’AFP que « la Sorbonne sera fermée cet après-midi sur décision du rectorat ». Ce dernier a indiqué que les cours reprendraient dès ce mardi.
Publicité
A l’extérieur du bâtiment, la foule a atteint quelque 300 personnes en milieu d’après-midi, encadrées par la police. Les manifestants se sont dispersés vers 18h a constaté l’AFP.
Une évacuation « sans incident » selon la police
Comme à Sciences-Po, les forces de l’ordre sont entrées dans l’université ce lundi, en début d’après-midi. Selon des images diffusées par le média Révolution permanente sur X (ex-Twitter), des étudiants ont été évacués des tentes manu militari.
« Nous étions une cinquantaine de personnes quand les forces de l’ordre sont arrivées en courant à l’intérieur de la cour. L’évacuation a été assez brutale avec une dizaine de personnes traînées au sol. Il n’y a pas eu d’interpellations », a déclaré à l’AFP Rémi, 20 ans, étudiant en troisième année d’histoire et de géographie, qui faisait partie des manifestants délogés.
La Préfecture de Police a évoqué une « opération, qui a duré seulement quelques minutes » et « s’est faite dans le calme, sans incident ».
Publicité
« On est là pour que ça continue »
« Israël assassin, Sorbonne complice » ou « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous », avaient chanté un peu plus tôt des étudiants devant la Sorbonne, où environ 150 personnes étaient rassemblées, en présence notamment des députés La France insoumise (LFI) Louis Boyard, Thomas Portes et Rodrigo Arenas, a constaté l’AFP. La foule a grossi progressivement pour atteindre environ 300 personnes en milieu d’après-midi, encadrées par la police.
A lire aussi
Enquête Occupations pro-Gaza et polémiques en chaîne : comment Sciences-Po Paris est devenu un chaudron
Abonné
« On est là suite à l’appel des étudiants de Harvard, Columbia », a indiqué à l’AFP Lorélia Fréjo, étudiante à Paris-1 et militante de l’organisation étudiante Le Poing levé. « Après les actions à Sciences-Po, on est là pour que ça continue. »
Les interventions policières dans ce lieu hautement symbolique des révoltes étudiantes sont rares. Celle-ci survient quelques jours après les tensions survenues à Sciences-Po Paris autour de la mobilisation d’une partie de ses étudiants emmenés par le Comité Palestine de l’établissement.
LFI souhaite que les mobilisations « prennent de l’ampleur »
Accusée par l’exécutif et les oppositions de droite de souffler sur les braises de la contestation, LFI a souhaité ce lundi que les mobilisations pour Gaza se poursuivent dans les universités et ailleurs. Rima Hassan, juriste franco-palestinienne candidate sur la liste insoumise aux européennes, a dit « assumer totalement » son appel au « soulèvement ».
Publicité
« Je souhaite que prennent de l’ampleur toutes les mobilisations qui vont permettre de faire pression sur le pouvoir en place », afin que le « drame humain qui se joue à Gaza s’arrête le plus rapidement possible », a pour sa part déclaré le coordinateur de LFI, Manuel Bompard. « Je soutiens toutes les mobilisations étudiantes », a-t-il ajouté dans une publication sur X.
Le syndicat lycéen USL a appelé les lycéens à la « mobilisation dans les établissements pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la reconnaissance de l’Etat palestinien et l’arrêt de la colonisation ». Ce week-end, des syndicats d’étudiants, comme l’Unef ou l’Union étudiante, avaient appelé à « intensifier dès lundi la mobilisation sur les lieux d’études ».
Le gouvernement veut stopper le mouvement étudiant
Les organisations de jeunesse favorables à la mobilisation propalestinienne se heurtent à l’intransigeance du gouvernement qui ne souhaite pas que le mouvement parti des Etats-Unis se propage à la France alors que l’année universitaire touche à sa fin.
A lire aussi
Analyse Aux Etats-Unis, les facs d’élite dans la tourmente
Abonné
Le Premier ministre Gabriel Attal a « demandé que la Sorbonne soit évacuée rapidement », comme « il l’avait demandé pour Sciences-Po vendredi », a fait savoir son entourage. « Il suit la situation de près, il est en lien avec la Préfecture de Police », a-t-on ajouté. « Il n’y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants », a déclaré le Premier ministre ce week-end.
Publicité
La mobilisation pro-palestinienne a aussi été condamnée à droite. La région Ile-de-France dirigée par Valérie Pécresse a annoncé lundi qu’elle « suspend[ait] » ses financements à destination de Sciences Po-Paris. Dans une publication sur X, l’ex-candidate à la présidentielle a reproché à la direction ses « renoncements » face à une « minorité de radicalisés ».
Cette chronique est reproduite du mieux possible. Si vous désirez apporter des explications sur le sujet « Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne », vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Notre plateforme sorbonne-post-scriptum.com vous conseille de lire cet article autour du thème « Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne ». La fonction de sorbonne-post-scriptum.com est de rassembler sur le web des données sur le sujet de Anciens et étudiant de Panthéon-Sorbonne et les diffuser en répondant du mieux possible aux interrogations des gens. En consultant régulièrement nos pages de blog vous serez au courant des prochaines publications.