Vacances d’été : 5 expositions en France qui font rayonner l’artisanat d’art

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Cet été, partez à la rencontre des artisans d’art et de leur extraordinaire créativité ! Deux expositions, l’une consacrée au verre et l’autre à la joaillerie, célèbrent la fertilité de la période Art nouveau pour les métiers d’art, tandis que les nombreux savoir-faire à l’œuvre sur le chantier de Notre-Dame de Paris se révèlent aux pieds de la cathédrale. Nichés au sein de l’Hôtel de la Marine, les ateliers d’un spécialiste de la restauration de lustres vous ouvrent leurs portes quand, à la Sorbonne, l’artiste peintre décoratrice Caroline Besse expose ses recherches chromatiques. Découvrez 5 expositions à visiter cet été pour admirer des pièces d’exception et le travail d’artisans d’art qui défient sans cesse la matière.

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1. Des chefs-d’œuvre de verre et de cristal

Réouvert en juin 2022, le musée du verre François Décorchemont, consacré à la création verrière du XIXe siècle à nos jours, a fait peau neuve en s’installant dans un nouveau bâtiment sur le site de l’ancienne abbaye de Conches-en-Ouche (Eure). Il a depuis bénéficié d’importantes donations dont celle d’un couple de collectionneurs, à l’origine de la redécouverte de la manufacture Legras. Dans une exposition présentée jusqu’au 26 novembre, une sélection de pièces exceptionnelles allant de l’Art nouveau à l’Art Déco retrace 50 ans de création de l’une des plus importantes manufactures de l’industrie du verre et du cristal de la fin du XIX siècle et du début du XXe siècle, dont la qualité de production a parfois rivalisé avec Baccarat, Daum ou Gallé. Lire la suite

« Verreries Legras. La donation Vitrat », musée du verre François Décorchemont, 25 rue Paul Guilbaud, 27190 Conches-en-Ouche, jusqu’au 26 novembre.
Ce vase balustre sur piédouche, à fond opacifié vert foncé, est représentatif de la production de grande qualité du département de verreries d’art de la manufacture Legras, à la fin du XIXe siècle. © Conches, musée du verre François Décorchemont / Paul Louis.

Ce vase balustre sur piédouche, à fond opacifié vert foncé, est représentatif de la production de grande qualité du département de verreries d’art de la manufacture Legras, à la fin du XIXe siècle. © Conches, musée du verre François Décorchemont / Paul Louis.

2.  Les coulisses du chantier de Notre-Dame de Paris

À quelques pas de la cathédrale, l’exposition gratuite « Notre-Dame de Paris : au cœur du chantier » donne les clés pour comprendre le gigantesque chantier qui se déroule en plein cœur de Paris et propose d’aller à la découverte des hommes et des femmes qui y œuvrent quotidiennement. Lire la suite

Espace Notre-Dame – Parvis de la cathédrale, entrée face au 6 rue de la Cité, 75004 Paris, du mardi au dimanche, de 10h à 20h, accès libre et gratuit, sans réservation.
Vue de l'exposition « Notre-Dame de Paris : au coeur du chantier », à la Maison du chantier et des métiers - Détail sur l’une des quatre têtes d’ange polychromes qui ornaient la voute de la croisée du transept, rescapée de l’incendie. © Romaric Toussaint / Etablissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.

Vue de l’exposition « Notre-Dame de Paris : au cœur du chantier », à la Maison du chantier et des métiers – Détail sur l’une des quatre têtes d’ange polychromes qui ornaient la voute de la croisée du transept, rescapée de l’incendie. © Romaric Toussaint / Etablissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris.

3. La fascinante beauté des bijoux Art nouveau

De petits chefs-d’œuvre d’émail, d’or et de perles, révèlent leur beauté miroitante dans une exposition inédite à l’École des arts joailliers à Paris. Une éblouissante assemblée de bijoux qui réunit les plus grands créateurs de l’Art nouveau, de Lalique à Eugène Grasset. Lire la suite

« Un Art nouveau, métamorphoses du bijou, 1880-1914 », L’École des Arts joailliers, 31 rue Danielle Casanova, 75001 Paris, jusqu’au 30 septembre.
Georges Fouquet, Pendentif Nymphe des mers, vers 1900-1905, or, mosaïque d’opales, émail et diamants,Tokyo, collection Albion Art © Albion Art Institute © ADAGP, Paris, 2023. Photo : Tsuneharu Doi

Georges Fouquet, Pendentif Nymphe des mers, vers 1900-1905, or, mosaïque d’opales, émail et diamants,Tokyo, collection Albion Art © Albion Art Institute © ADAGP, Paris, 2023. Photo : Tsuneharu Doi

4. L’art de la lumière à l’Hôtel de la Marine

Après avoir fait montre de tous ses savoir-faire lors de la restauration de l’Hôtel de la Marine, Mathieu Lustrerie y a pris ses quartiers l’année dernière. Le spécialiste de l’art de la lumière y a installé des ateliers dans un espace mis à disposition par le Centre des Monuments nationaux, ouvert sur la cour d’honneur et la rue Royale. Une installation pleine de sens, au cœur du lieu qui fut jadis le garde-meuble de la Couronne, pour cette maison attachée au partage. « Je suis très heureux que, dans ce quartier du luxe, on voit les compagnons travailler et l’atelier respirer avec notre ADN habituel : l’ouverture au public », explique Régis Mathieu, son dirigeant. Dans un décor fidèle à celui des ateliers du XVIIIe, les visiteurs peuvent ainsi observer les gestes ancestraux de restauration de lustres venus de lieux emblématiques.

Hôtel de la Marine, 2 rue Royale, 75008 Paris, sur réservation : https://mathieulustrerie.com/visit-us-locations?lang=fr.
L’atelier Mathieu Lustrerie à l’Hôtel de la Marine. ©DR.

L’atelier Mathieu Lustrerie à l’Hôtel de la Marine. ©DR.

5. Le voyage chromatique de Caroline Besse

L’artiste peintre décoratrice Caroline Besse, grand prix de la Création de la Ville de Paris 2022 dans la catégorie Métiers d’art, a choisi depuis plusieurs années d’utiliser des minéraux broyés en poudre. Dans l’objectif d’étoffer sa palette de couleurs, elle a réalisé grâce au soutien du fonds de dotation Verrecchia un relevé chromatique de minéraux sur le territoire français. Une quarantaine d’échantillons (azurite, chlorite, serpentine…) ont ainsi été récoltés. Avec le concours de l’Institut des sciences de la terre de Paris (ISTeP) et en particulier d’Erwan Martin, enseignant-chercheur en géologie à Sorbonne Université, elle a pu les transformer en pigments. Le résultat de ses recherches ainsi que les oeuvres créées à partir de ces nouvelles teintes font actuellement l’objet d’une exposition au sein de la collection de Minéraux de Sorbonne Université à Paris. Et retrouvez également une sélection de panneaux décoratifs élaborés par Caroline Besse depuis 2017 au show-room du Studio V-ZUG, à Paris, jusqu’à fin juillet.

« Infra-Terre, incursion chromatique », collection de Minéraux de Sorbonne Université, 4 place Jussieu, 75005 Paris, jusqu’au 4 novembre.
V-ZUG Studio Paris, 3 rue Dupin, 75006 Paris, jusqu’au 29 juillet.
Finitions à la feuille d’or par Caroline Besse. ©CAROLINE BESSE/ ADAGP, PARIS, 2023.

Finitions à la feuille d’or par Caroline Besse. ©CAROLINE BESSE/ ADAGP, PARIS, 2023.


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