Hélène Brun, à 46 ans, a été diplômée le 20 juin dernier, à la Sorbonne, Meilleure Ouvrière de France (MOF) en prothèses dentaires. « Une grande fierté pour la reconnaissance de mon travail accompli depuis…
Hélène Brun, à 46 ans, a été diplômée le 20 juin dernier, à la Sorbonne, Meilleure Ouvrière de France (MOF) en prothèses dentaires. « Une grande fierté pour la reconnaissance de mon travail accompli depuis vingt-trois ans », déclare cette unique femme à accéder à cette distinction et en activité, annoncée fièrement par son employeur, Gilles Crozet.
Après avoir été présélectionnée dans les dix derniers, puis remporté le titre du dernier podium, cette mère de famille explique que « cela a été un sacrifice d’une année, week-ends et vacances compris, avec des journées de 12 à 14 heures de travail ».
« J’avoue que je suis passée par différentes sensations durant cette période, par le découragement, l’épuisement… Mais j’ai toujours été rassurée et motivée par Gilles. » Concernant le sujet principal, elle expose : « J’ai présenté une restauration complète d’une dentition suivant un cahier des charges. »
« L’ascenseur émotionnel »
Après un mois d’attente, la nouvelle est tombée pour cette quadragénaire. « J’ai eu l’ascenseur émotionnel terrible, ravie pour moi et pour le laboratoire », se souvient-elle.
Hélène Brun a passé le CAP (Certificat d’aptitude professionnel), seul diplôme à l’époque remplacé par le Bac Pro, au lycée professionnel à Nantes, et le BTM (Brevet technique des métiers) à Orléans.
Diplômée en juin 1999, elle fut embauchée trois mois plus tard au laboratoire de Michel Moinard, où elle avait effectué un stage. Lui-même MOF en 1997, ce dernier lui inculquera les valeurs de ce métier pour arriver à la perfection et la préparer à ce concours.
En 2007, Michel Moinard s’associe avec Gilles Crozet qui prendra totalement le laboratoire à la retraite du fondateur en 2017. Côté certification, Hélène Brun obtient en 2015 le Certificat pratique d’études supérieures (CPES), catégorie céramique et occlusion. Hélène Brun travaille avec trois autres prothésistes, dont son patron, un préparateur et une responsable administrative. Depuis la création de ce diplôme en 1924, seulement deux femmes ont accédé à cette reconnaissance.
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