Il est venu « parler d’Europe ». Emmanuel Macron a tenu un grand discours sur l’Union européenne à la Sorbonne, jeudi 25 avril, à Paris, dans lequel il a notamment évoqué la défense, la politique commerciale et plus globalement les moyens nécessaires pour faire face aux grandes puissances.
De nombreuses réactions politiques. A l’issue de ce discours, la tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, a fustigé « un président qui parle beaucoup mais qui (…) produit très peu de résultats ». Emmanuel Macron a mis « sept ans à détruire nos industries et services publics et organiser l’impuissance » et « deux heures pour s’en plaindre des effets », a raillé la tête de liste de LFI, Manon Aubry. « Le nouveau pacte de prospérité que vous défendez est une chimère parce qu’il ne prend pas en compte l’impératif écologique », a taclé Marie Toussaint, candidate des écologistes aux européennes. La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, estime quant à elle que le président confond « gesticulations » et « réalisations » sur la scène européenne.
Bâtir une « défense européenne crédible ». Emmanuel Macron, qui a longuement plaidé pour une « Europe puissance » qui « se fait respecter », « assure sa sécurité » et reprend « son autonomie stratégique », compte inviter dans les prochains mois « tous [les] partenaires » européenns à bâtir « une initiative européenne de défense » qui soit « crédible » face « aux missiles russes ». « Le risque, c’est que l’Europe connaisse le décrochage » face aux autres grandes puissances, à commencer par la Chine et les Etats-Unis.
Une « révision » de la politique commerciale. « Ça ne peut pas marcher si on est les seuls au monde à respecter les règles du commerce telles qu’elles avaient été écrites il y a quinze ans, si les Chinois, les Américains, ne les respectent plus en subventionnant les secteurs critiques », juge Emmanuel Macron, qui appelle à une « révision » de la politique commerciale européenne « en défendant nos intérêts ».
« Notre Europe est mortelle, elle peut mourir. » Le chef de l’Etat a mis en garde dès le début de son discours : « Nous devons être lucides aujourd’hui sur le fait que notre Europe est mortelle, elle peut mourir. » Pour éviter cet effondrement de l’UE, Emmanuel Macron appelle « à faire des choix maintenant », car « à l’horizon de la prochaine décennie, le risque est immense d’être fragilisés, voire relégués. »
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