«Comment peut-on se dire féministe et soutenir la réforme des retraites» : à la Sorbonne, la ministre Isabelle Lonvis-Rome face à une étudiante

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Isabelle Lonvis-Rome, lors du débat «Pour une société féministe, on se lève tous·tes», mercredi 31 mai 2023 à la Sorbonne.

© Cha Gonzalez Isabelle Lonvis-Rome, lors du débat «Pour une société féministe, on se lève tous·tes», mercredi 31 mai 2023 à la Sorbonne.

Ce 31 mai, Libération et Paris-I-Panthéon-Sorbonne lancent «l’Université Libé». Une journée pour faire débattre les différents courants progressistes sur des sujets politiques structurants. En partenariat avec le Crédit coopératif, ESS France, Backseat, la Mutualité française et la Fondation Jean-Jaurès.

«Je ne comprends pas comment on peut se dire féministe et défendre la réforme des retraites !» La température monte d’un cran mercredi 31 mai dans l’amphi Descartes de la Sorbonne, où Libé a installé sa première université. Le débat sur le féminisme touche à sa fin et une étudiante interpelle la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Lonvis-Rome. Depuis les bancs, elle débine une réforme «qui va toucher les carrières hachées, les métiers difficiles exercés par les femmes», avant de lancer : «Non, les femmes de ménage ou les auxiliaires de vie ne pourront pas aller jusqu’à 64 ans.» Applaudissements dans la salle.

Sur scène en revanche, la ministre fulmine. «Vous êtes dans la communication, sans surprise», assène l’étudiante. «Le procès en communication est malvenu, c’est vous qui êtes dans la communication, en utilisant ce débat comme tribune !» réplique Isabelle Lonvis-Rome, refusant catégoriquement de répondre à une question d’actualité sociale terriblement légitime et cadrant pourtant avec le thème du débat.

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«Je ne suis pas venue ici pour parler de ça», explique-t-elle visiblement agacée d’être mise en porte-à-faux sur la politique du gouvernement auquel elle appartient. Presque au même moment et de l’autre côté de Paris, députés macronistes et de droite ont réussi à torpiller à l’Assemblée la proposition de loi du groupe Liot qui visait à abroger le report de l’âge légal à 64 ans. La ministre le sait-elle ? En tout cas, elle hausse le ton : «Cela fait trente-cinq ans que je bosse, que je vais dans les prisons, dans les quartiers, que je lutte pour les droits des femmes. Quand vous aurez travaillé trente-cinq ans, vous viendrez me donner des leçons de com.» Disons qu’au mieux on ne voit pas le rapport. Surtout que sur le fond, c’est le refus d’obstacle. Car sur la réforme des retraites pénalisant plus les femmes, elle finit par répondre : «Il y a des choix politiques sur lesquels je n’ai pas à m’exprimer dans ce cadre.»

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