Emmanuel Macron a prononcé un discours sur l’Europe jeudi 25 avril. JEANNE ACCORSINI/SIPA / © JEANNE ACCORSINI/SIPA
À quelques semaines des élections européennes, Emmanuel Macron a prononcé un long discours sur le thème de l’Europe, jeudi 25 avril, à la Sorbonne. Une prise de parole qui s’inscrit dans le prolongement de celle de 2017, mais qui annonce désormais la volonté d’instaurer une Europe « plus souveraine et plus puissante ». Face à un tel discours, plusieurs candidats aux européennes se sont montrés sceptiques et estiment que le temps de parole du chef de l’État devrait être décompté de celui accordé à Renaissance en vue du scrutin.
Les Républicains ont saisi les instances responsables
« Et son temps de parole n’est toujours pas décompté du temps de Valérie Hayer ? En République, il ne peut y avoir de candidature officielle : Macron ne peut détourner les moyens de l’État au service de sa candidate ! », a regretté Manon Aubry sur X (anciennement Twitter). La tête de liste de La France insoumise pour les élections européennes en a profité pour annoncer un « contre-discours de la Sorbonne » qui doit se tenir à Strasbourg ce vendredi 26 avril.
De leur côté, les Républicains ont saisi jeudi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et l’Arcom pour que ce temps de parole soit décompté de la campagne de Renaissance. Alors que le parti de droite évoque une « opération de propagande électorale », Emmanuel Macron s’est lui-même défendu depuis son déplacement à l’école européenne de Strasbourg, ce vendredi, en assurant qu’il représentait « la voix de la France en Europe ».
Alors que l’Arcom demande aux médias de radio et de télévision, depuis le 15 avril, de veiller à l’équité du temps de parole des personnes impliquées dans la campagne des élections européennes, le chef de l’État a affirmé que son discours s’inscrivait dans une logique de « parole de président de la République ». L’obligation de décompte lors des prises de parole d’Emmanuel Macron dépend en réalité des sujets qu’il aborde. D’après BFMTV, son temps de parole est décompté de celui de Valérie Hayer lorsqu’il évoque les élections européennes.
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